La collection d'oiseaux

Bruant hudsonien

À la lisière du marécage

On faisait une rando matinale d’observation d’oiseaux, dans les bois et les champs au nord de l’aéroport de Dorval, à Montréal. C’était la fin de l’hiver — assez froid pour que le sol, et surtout les nappes d’eau souterraines, soient bien gelés. Grâce à ça, on a pu accéder à des coins normalement trop mouillés pour s’y aventurer.

C’est là, à la lisière d’un marécage figé — cette zone de transition entre forêt et marais, où la vie sauvage se révèle souvent — qu’un Bruant hudsonien est venu se poser. Parfaitement fondu dans les herbes jaunies par l’hiver, il s’est arrêté juste assez longtemps pour que le vent tombe et que l’appareil fasse sa mise au point.

Dans ce court instant, tout s’est aligné : la saison, la lumière, le sol glacé sous nos pas. Une rencontre discrète avec le monde naturel — gracieuse, éphémère, et pile au bon moment.